Les comptes de la Sécu présentent des troubles dépressifs gigantesques. Nous le savions. Le relèvement régulier des cotisations, le ‘déremboursement ‘ à grande échelle de nombre de prestations médicales et autres médicaments tentent en vain de pallier le mal. Nous le constatons.

   Voilà que la Cour des Comptes, dont une des missions est de contrôler la gestion des administrations et organismes publics, pointe du doigt le niveau d’absentéisme du personnel de la Sécurité Sociale. L'absentéisme pour cause de maladie est un fléau, qui certes, existe ailleurs, mais qui n’y atteint pas les proportions qu’il présente dans cet organisme. La Cour remarque que le système de gestion ne permet pas de recenser tous les motifs d’absence, car, dit-elle, ils « ne sont pas publiés »; les indications fournies ne mentionnent pas du tout la quantité de personnes concernées, la durée des …"congés maladie". Mais les arrêts de longue durée y sont bien supérieurs que partout ailleurs. Un tiers de ceux-ci et des invalidités aurait pour cause, selon les indications fournies par la Cour, des « troubles psychiatriques, et notamment des troubles de l'humeur ».

   Et la Cour de proposer : une révision des modes de compensation salariale, trop favorables – c’est dire qu’ils donnent plus intérêt à rester « en maladie » qu’à reprendre le travail ; intéressement lié à la présence réelle ; mise en œuvre d’actions pour prévenir les souffrances psychiatriques…Autant de lignes directrices indiquées pour lutter contre l’absentéisme, car « une vraie politique reste à fonder ».

   L’expérience de CPE permet de rester sceptiques devant ces mesurettes, qui seront inopérantes pour bâtir une 'politique' !

   Dans ce même blog, voir « Absentéisme invincible ?» (26 septembre 2005)

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