Il aura fallu trois corps d’inspection (!) – finances, administration et affaires sociales- pour établir un rapport d’audit sur la modernisation des aides publiques aux entreprises.

Plus de 6000 mesures, dont près de 750 aides nationales, 22 aides européennes. Pour la seule région d’Ile de France, il y a 650 aides venant des collectivités locales. Environ 10 % des entreprises qui se créent bénéficieraient des 220 dispositifs d'aide à la création d'entreprise.

Ces aides représentent 65 milliards d'€ en 2005 ; elles dépassent le budget de l'éducation nationale, représentent deux fois le budget de la défense, et sont équivalentes aux dépenses hospitalières.

Le recours aux aides se traduit pour les entreprises par la mise en œuvre de dossiers coûteux, la nécessité d’étudier les exigences des dispositifs juridique et économique, les changements de stratégie imposés par des fonctionnaires méconnaissant l'entreprise, le temps considérable des services consacrés à la gestion d’un embrouillamini kafkaïen.

La bonne solution consisterait à tout faire sauter, afin de rendre de l’oxygène aux entreprises, faire des économies (65 milliards !), désengager l’Etat d’affaires qui ne sont pas de son ressort…Mais les grands commis d’un Etat qui se veut redistributeur de richesses ne peuvent que proposer d’améliorer le système.

Alors, le rapport propose… qu’un comité soit créé : Comité Permanent pour la Régulation et l’Evaluation des Aides Publiques aux Entreprises », le COPRA.

Autant dire, un nouveau « machin » pour reprendre les termes d’un défunt général qui niait l’efficacité de l’ONU.

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