ÊTRE BONNE AISE AU TRAVAIL ?

Plusieurs de nos correspondants ont attiré notre attention sur les propos de Monsieur Vincent Prolongeau, D.G. de PepsiCo France, parus dans la Tribune le 5 septembre 2012. Nous nous sommes livrés à quelques commentaires, en bleu qui remettent en tête quelques uns des principes de CPE-réseau.

    Individualisme ambiant, concurrence acharnée, mondialisation, rigidités législatives sont autant de bonnes raisons pour lever les bras au ciel et constater qu'on n'y peut rien. On pourrait aussi rajouter, éducation nationale,  gouvernement,  syndicats, inspection ou médecine du travail,  météo Il est trop facile d'accuser l'autre et de ne pas balayer devant sa porte…C’est un tel constat qui a conduit il y a plus de 50 ans les inspirateurs de ce qu'est aujourd'hui cpe-réseau à observer leurs propres entreprises, à en recenser forces et faiblesses et à agir sur les causes de mal être…et d’inefficacité.

   Il y a dans l'entreprise des tensions positives et des tensions négatives. Tout le travail du management et du chef d'entreprise est de soutenir les tensions positives et d'affaiblir les négatives… en veillant à ce que les modes de management placent chacun dans la situation où il a un intérêt personnel à donner le meilleur de lui-même au profit du client. 
Ne le nions pas, il y a encore dans nos entreprises trop de comportements managériaux et de modes de fonctionnement collectifs pervers, non par volonté mais par manque de réflexion : le poisson pourrit par la tête.
    …Cinq pistes pour cultiver le bien-être au travail sont à suivre :
*   cultiver le sentiment d'appartenance à l'entreprise ou à un métier, en renforçant la crédibilité des responsables de proximité, chefs et services supports ; loin des yeux, loin du coeur.
*   organiser une réelle subsidiarité avec un domaine d'autonomie clairement défini, des moyens d'assumer cette responsabilité et un contrôle des résultats, autant dire, laisser manier le marteau à qui tient le clou ;
*   instaurer des règles justes et peu nombreuses, c’est d’une règle de vie, d’un référentiel commun dont les hommes ont besoin pour AGIR ensemble; privilégier les relations personnalisées ; mais surtout appliquées par tous et incarnées avec sincérité et crédibilité par les managers de tous niveaux, les faits et les actes préférés aux discours et aux chartes ; faire avant de dire.
*   organiser le travail autour du vivre-ensemble en développant la convivialité, le respect des spécificités de chaque individu, la coopération et la reconnaissance ; ce « vivre ensemble » est essentiellement conditionné par les critères qui président au choix des personnes, à leur recrutement, à leur promotion, à la reconnaissance personnalisée des services rendus. Encouragent-ils le service « aux autres » ou le chacun pour soi, voire les luttes internes ? Faire prévaloir le qualitatif sur le quantitatif
*   enfin, en développant l'autonomie, à condition qu'elle soit adaptée à la personne et à la situation ; d’où la nécessaire clarté qui doit imprégner l’acte et le processus de délégation.

Le bien-être
ne se décrète pas, il se construit dans la durée et avec constance...car un artichaut se mange feuille à feuille ;
peut coïncider avec des performances exceptionnelles : faire des choses extraordinaires avec des gens ordinaires;
est certainement le meilleur levier de productivité ; a contrario, pauvrement servi, l’employé servira pauvrement.

C'est au chef d'entreprise de donner l'impulsion, c'est à lui de montrer l'exemple…L’escalier se balaie par en haut.

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