Donner du sens...

Le directeur général d’une entreprise familiale confiait son amertume de n’avoir pas su convaincre son frère aîné, président, d’associer plus étroitement frères, soeurs, cousins...à la vie de la “ maison”, à ses buts, à son rôle, à ce qu’elle faisait, aux hommes qui l’animaient, aux clients qui lui faisaient confiance. Au fil des ans, ils n’étaient devenus que des pourvoyeurs de fonds, sollicités à chaque fois pour affronter les difficultés. Pour quel objectif, pour quelles raisons ?

L’entreprise fut vendue. Elle a connu en 10 ans trois acquéreurs successifs.

L’absence de “ raisons de se battre”- ici, d'investir - conduit à la démission; tout comme dans l'entreprise, l'absence de sens du travail engendre toujours démotivation, repli sur soi ou...démission.
 
Le communiste et le patron

Dans une société de province, lors d’un comité d’entreprise, le patron expliquait la nécessité de faire entrer dans le capital un nouveau partenaire, afin de se donner des possibilités de développement.
Le délégué syndical C.G.T., membre actif du P.C. local posa la première question :
- Monsieur, la famille ne va pas laisser tomber, au moins ?

La question laissait transparaître l’inquiétude : à tout prendre, le capitalisme familial est plus humain que le capitalisme anonyme !

Patron, héritier et dépositaire

Propos d'un jeune patron :
"Ce qui me distingue de mes cadres, c’est ma part de capital. Mais cette part, je l’ai reçue, j’en suis dépositaire, je dois la transmettre. Si je vendais, ce serait l’aisance, mais la trahison. Je dois de plus payer le rachat des actions de mes frères et soeurs. Je n'ai aucune perspective de large aisance.

Le capitalisme, un mal ?

Le capitalisme n'est pas un mal parce qu'il fait des capitalistes, il est un mal dans la mesure où il n'en fait pas assez.
Chesterton

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