Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés...
La Fontaine, les animaux malades de la peste.

Les problèmes des boulangers vont croissant.

Alors que les bouchers veulent défendre leur bifteck,

les éleveurs de volailles se font plumer

et en ont assez d'être les dindons de la farce.

Les éleveurs de chiens sont aux abois.

Les pêcheurs haussent le ton.

Les céréaliculteurs sont sur la paille

alors que les brasseurs sont sous pression.

Les viticulteurs trinquent.

Heureusement, les électriciens résistent.

Mais, pour les couvreurs, c'est la tuile.

Certains plombiers en ont ras-le-bol

et les autres prennent la fuite.

Chez Renault, les salariés débraient

et la direction fait marche arrière.

À la Sncf, les syndicats sont sous tension

mais Édf ne semble pas au courant.

Les cheminots veulent garder leur train de vie,

mais la crise est arrivée sans crier gare.

Les veilleurs de nuit vivent au jour le jour

et les carillonneurs ont le bourdon.

Les ambulanciers ruent dans les brancards

pendant que les pédicures travaillent d'arrache-pied.

Les croupiers jouent le tout pour le tout.

Les cordonniers sont mis à pied.

Les dessinateurs font grise mine.

Les exterminateurs ont le cafard.

Des militaires partent en retraite

et les policiers se sont arrêtés.

Les imprimeurs dépriment.

Les météorologues aussi sont en dépression.

Les pendus sont sur la corde raide.

Les prostituées se retrouvent sur le trottoir :

C’est vraiment une mauvaise passe.

(http://petrus.angel.over-blog.com/)

 

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