A un correspondant choqué de nous entendre parler de bipèdes à poils  quand nous évoquons l'espèce dite humaine...

   Nos activités, commencées dans les années 50,  ont connu un fort développement après 1968. Dans les séances de travail que nous menions alors, le mot HOMME (au sens générique du terme) était souvent volontairement incompris par des représentantes de l’idéologie féministe, qui interprétaient ce mot comme une expression "machiste", et faisaient de l'obstruction systématique perturbant l'avancement de la réflexion. Alors, le mot "BIPEDES" est venu...et à la réflexion, nous y avons vu beaucoup d'avantages!

   D’abord, il écartait toute connotation sexiste.

   Par ailleurs, Aristote  définit l'homme comme un zoon politikon, un animal politique. C'est à dire fait pour vivre en société et l'organiser. Pour qui a un peu d'expérience, il est facile de constater que bien souvent, ce côté animal prend le dessus, pour peu que la raison, l'intelligence s'effacent au profit des instincts et de la seule sensibilité. Nos entreprises sont parfois le théâtre de comportements qui sont qualifiés de "bestiaux"; ce qui est d'ailleurs une injure faite aux animaux, qui ne peuvent, par leur nature déterminée, se livrer qu’à de tels actes. C'est donc une race bien particulière que ce "bipède à poils", qui possède quelque chose de caractéristique entre les deux oreilles - l'intelligence - un cœur et un principe vital - une âme - qui le distinguent de l'espèce animale à laquelle il appartient par certains aspects. Quand il n'en fait plus usage et qu'il s'écarte des caractéristiques de sa condition, il devient pire qu'une bête sauvage...c'est à dire devant qui il faut se sauver.

   Alors le mot bipède permet de nous rappeler à la modestie : il en faut peu pour que nous changions notre nature. D'où l'importance des valeurs et des règles de vie que promeuvent les sociétés dans lesquelles et desquelles les hommes vivent : elles peuvent en faire un animal sauvage ou un Homme.

   Enfin, il serait souhaitable que bien des manageurs aient dans l’entreprise, au moins autant  d'attentions pour leurs bipèdes à poils, qu'ils en ont pour leur quadrupède à poils, chez eux! 

   User d'un langage charnel à une époque où tout est édulcoré, insipide, affadi et passe-partout permet de retenir l’attention. Il n'y a rien de plus ennuyeux que d'évoquer de façon alambiquée ou intellectualisée des réflexions simples et de bon sens, des lieux communs.

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