Un manageur peut être doté de solides qualités de meneur d'hommes, sans pour autant parvenir  à contrecarrer les effets négatifs de mauvaises règles du jeu ou d'orientations néfastes prises au plus haut niveau.
   Une bonne entreprise est celle dont les dirigeants ont assez de bon sens et de lucidité pour l'animer par des règles tenant compte à la fois de toutes les réalités en cause, des objectifs à  atteindre, comme des constantes de la nature humaine.
   Si, en plus, elle rassemble des personnes de grande qualité, tout va encore mieux.
   Mais de bonnes règles du jeu, même avec des gens ordinaires, donnent de bons résultat :
  • parce qu'elles s'imposent à  tous, à  tous les niveaux;
  • parce qu'elles favorisent un art de bien vivre ensemble;
  • parce qu'elles inspirent tant les choix stratégiques que les comportements quotidiens;
  • parce qu'elles président à la mise en place de structures ou à la prise de décisions; parce qu'elles orientent le choix des hommes, la meilleure manière de les reconnaître et de les promouvoir.
    Ce n'est pas de « super-manager» dont les entreprises ont besoin. Mais de dirigeants s'appuyant sur un certain nombre de certitudes, soumis à un certain nombre de vérités de bon sens, capables de les faire partager, de s'y tenir et des les mettre en oeuvre.


   Faire reposer la vie de l'entreprise sur quelques êtres aux qualités charismatiques ne serait pas sans danger. Car qu'advient-il lorsque de tels dirigeants disparaissent ?

   Il est préférable que le fonctionnement de l' entreprise repose sur la qualité des modes de fonctionnement qui régissent les rapports entre personnes, les relations entre services,  la répartition des pouvoirs et des responsabilités et non sur les seules qualités de quelques hommes exceptionnels.

   Les hommes « passent » beaucoup plus vite que les institutions.

   C'est un gage de sécurité pour les personnes, en même temps qu'un moyen de préserver l'avenir.

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