Elle est caissière-responsable administrative dans une cafétéria.C'est l'heure du coup de feu. Les clients sont pressés. L'un d'entre eux, bloquant l'accès à la caisse, bougonne, grincheux et mal léché :
- Alors, il arrive ce steack ? Ce n'est pas possible ! Le chef est allé tuer la vache ?
- Mais non, mon bon Monsieur ; il l'a fait ce matin ; mais vous savez, les vieilles vaches c'est dur à cuire ! rétorque-t-elle avec humour.

Et de rajouter, toujours aimable:
- Si vous pouviez laisser passer les autres clients.

Le steack est apporté. Le client muni de son plateau, va pour payer et demande un jeton pour le café. Alors la caissière, avec un grand sourire, brandissant le jeton :
- Ca, c'est le cadeau de la maison... avec nos meilleures excuses.

Initiative malheureuse, car à ce moment là, passait juste le chef :
- Mais vous n'y pensez pas, Arlette ! Si on fait ça avec tout le monde... la marge... la marge... la marge...

Et Arlette commentait ainsi son histoire :
« .D'abord je ne pensais pas avoir fait mal. Je sais bien qu'il faut faire attention, car on gagne pas beaucoup. Mais j'ai fait ce geste pour garder un client. Je ne le fais pas à tous les clients. Et même si j'avais mal agi, il n'avait pas à me faire des réflexions comme ça devant tout le monde, et surtout pas devant le client.Maintenant, quand il y a la moindre difficulté, je l'appelle. Ce n'est plus mon problème. »

Et voilà un chef qui se demande pourquoi Arlette est « démotivée ».

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