ou LA SUBSIDIARITÉ MISE À MAL



   L’Europe et la TVA à 5,5 …
   Le temps de travail vu par les Vingt-Cinq …
   La commission fromage a décidé… et maintenant au tour du vin rosé !

   Les politiciens invoquent  «la subsidiarité » pour justifier l’interventionnisme Etatique, et maintenant Européen. Nous assistons à une falsification de ce principe, clé de voute d’une organisation sociale juste et efficace.

   Ce principe voudrait que les personnes et leurs communautés disposent des  plus grandes libertés dans les fonctions qu'elles peuvent remplir elles-mêmes, en mobilisant aptitudes et responsabilités. Toute intervention des autorités supérieures devrait se faire pour prodiguer aide et conseils et non se substituer.
Il exigerait la reconnaissance de communautés intermédiaires  fortes entre les personnes et les instances suprêmes - familles, entreprises, communes, associations professionnelles… – dotées de pouvoirs et de libertés réels leur permettant d’assurer la mission qui leur incombe ; afin qu’elles puissent faire grandir leurs membres et satisfaire à leurs besoins et aspirations.


   Que dirait-on de médecins qui, au lieu d’indiquer à leurs clients une bonne hygiène de vie, s’acharneraient à les saigner et les saturer de drogues, pour ensuite les rendre dépendants de traitements complexes à base de perfusion ou réanimation ? C’est ainsi qu’apparaît de plus en plus la vie de nos sociétés, semblable à celle de patients soumis aux interventions et contrôles continus d’un corps de charlatans.

   De fait, la falsification du principe de subsidiarité consiste à apporter à ces communautés une aide extérieure et artificielle après en avoir déréglé et bloqué le fonctionnement naturel. Moyen sûr de les asservir à l'organisme central après les avoir réduit à l'impuissance.

   Au nom d’une efficacité de principe, interdite l’initiative de l’agriculteur ! Place à la PAC,  aux quotas, aux sanctions …et aux subventions ! Et ainsi en va-t-il de la chasse à la palombe, de la taille des sardines, de l’éducation des enfants…Les instances suprêmes étranglent d'une main les communautés naturelles, les assistent de l'autre ou s’y substituent, avec un autoritarisme fougueux qui n’a d’égal que leur incompétence et leur irresponsabilité. Le dirigisme centralisateur suscite triches en tout genre et anarchie ; groupes de pression, organismes parasites se multiplient qui font éclater les vraies communautés naturelles : organes de contrôle et de répression, coalitions d'intérêts privés opposés au bien public, syndicats en mal de pouvoirs, partis politiques rivalisant de pratiques électoralistes...

   Le critère d’efficacité est destructeur du principe de subsidiarité, car une instance supérieure a toujours tendance à s'estimer plus efficace que les instances locales; elle a toujours l'illusion de l'être. Ainsi commet-on une injustice et cause-t-on un trouble social dommageable. Faut-il s’étonner alors de l’inefficacité de toutes ces institutions ?

   Plus les communautés de "rang inférieur" possèdent d'autonomie, plus elles peuvent assumer de responsabilités.
   Le rôle de l'instance supérieure est de veiller à ce qu'aucun obstacle extérieur ne vienne entraver leur libre développement.
   Dans ces conditions, chaque cellule et chaque organe du corps social fonctionne à sa place et dans ses limites et le pouvoir central n'intervient que pour assurer la coordination et l'harmonie de l'ensemble.


   Nos techneurocrates peuvent-ils, veulent-ils le comprendre ?

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