Trop souvent, nous n'entendons parler des entreprises que lorsqu'il y a des conflits, des licenciements, des dépôts de bilan. CPE, a depuis ses origines pris le parti de s'intéresser à ce qui va bien.

Chercher les raisons du succès.

C'est un parti-pris optimiste qui diffère résolument des habitudes de notre information de masse, laquelle, hors quelques domaines privilégiés comme le sport, semble surtout réserver son attention à ce qui ne va pas.

C'est notre méthode, de nous intéresser aux entreprises qui font des progrès, et surtout qui prouvent leur capacité à résister en période de tempête.

Pourquoi ça va?

Non seulement s'intéresser à ce qui marche, mais poser la question capitale: pourquoi ? Il ne suffit pas de constater un état de fait, des résultats: il est important d'essayer de remonter aux causes.

Or, on ne peut tirer aucune leçon sérieuse d'une seule entreprise. Mais si l'on compare plusieurs entreprises, des constats apparaissent; il y a des points communs, malgré la variété des situations, qui expliquent la capacité de ces entreprises à faire front à l’adversité.

Le bon sens

Il est probable alors que ces points communs sont à l'origine de ces résultats. Cette méthode empirique est celle de CPE : volonté de chercher le pourquoi dans les faits, et non dans les analyses théoriques plus ou moins teintées d'idéologie. Cette méthode, nous l'avons appliquée sur des centaines d'entreprises.

Quand ça va bien, pourquoi ça va? Quand ça va mal, pourquoi ça va mal? Méthode naturelle du bon médecin qui ausculte son malade avant d’établir un diagnostic.  Les Diafoirus et Knock du management ne manquent pas, qui établissent diagnostic et ordonnance avant l'entrée du malade dans le cabinet ! C'est la méthode tout empirique, qui est aussi la méthode scientifique, celle des laboratoires.

Combien de fois nous a-t-on dit: ce que vous constatez, ce que vous proposez, c'est l’évidence. Le bon sens, le retour aux réalités, c'est toujours le retour à l'évidence, aux choses simples.

Deux idées maîtresses  

Les constats dressés sont un vigoureux plaidoyer contre les méthodes de gestion et d'organisation exclusivement quantitatives, contre les systèmes de management "rationnels" qui prétendent avoir tout prévu, tout mesuré, tout organisé au point de paralyser les forces vitales du personnel, et donc de l'entreprise.

A contrario, les entreprises qui obtiennent les meilleurs résultats dans la durée, capables de résister aux pressions venues de l’extérieur, sont celles qui se sont données une politique, un fil directeur, une orientation inspirant la conduite de tous, favorisant un art de vivre et de travailler, une culture commune, des comportements tels que les résultats sont bons.

 

Ces orientations aboutissent toujours à établir de forts liens entre le collaborateur et son travail, entre le collaborateur et son responsable direct, et par voie de conséquence entre le collaborateur et son entreprise.

C’est une voie progressive, pas à pas ; qui exige des dirigeants et de l’ensemble du management une attention constante à créer des situations telles que les hommes aient un intérêt personnel  à donner le meilleur d’eux mêmes.

C’est une voie exigeante, certes, mais c'est une voie sûre. Car elle est faite de multiples petites victoires quotidiennes, qui, dans la durée, font la réussite. Tous ceux qui collaborent de près aux activités de CPE connaissent bien  le symbole qui illustre notre expérience : l'artichaut. Il se mange feuille à feuille en commençant par les plus accessibles.

Le succès, qui se révèle dans la durée – surtout par temps de crise - est fait de multiples petits pas, non de grands bonds en avant ni de grands chambardements. Il suffit que chacun des petits pas aille toujours dans la même direction.

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Par J.H | Avant | 30/03/2011 23:14 | Après | Questions de fond | aucun commentaire | Version imprimable