Les contraintes sur les entreprises et les hommes sont de plus en plus pesantes. De toutes parts, sont évoqués la démotivation , l'absence d'initiatives, la lassitude de gens qui acceptent mal changements périodiques d'orientations, modifications d'organisations inexpliquées , course au profit court terme, absence de fil conducteur aux actions menées. Ici, on parle de "culture d'entreprise RTT". Là, est fait "éloge de la paresse"; ailleurs, il est question des "entre deux", ceux qui organisent leur présence en fonction de leurs congés successifs...
  • Alors, des spécialistes en "stimulologie" se penchent régulièrement sur la question de la démotivation.
On essaye les primes, en jouant sur l'appât du gain, vu que dans tout homme un coffre-fort sommeille.

Les hommes n'étant que de grands enfants, les activités ludiques prennent le relais : braises rougeoyantes, saut à l'élastique, parcours du combattant ou descente en canoë des gorges de l'Ardèche...

Les honneurs ne laissant pas l'espèce indifférente, on teste "challenges" et remises de médailles.

La solution est dans le "participatif", non ! "la communication" ! pardon ! "l'affectif" ! s'entre-déchirent les Diafoirus du management.

La "mobilisation des intelligences"a même été découverte à l'orée du 21ème siècle!

Tous les trucs, en vente à la foire du gadget social, sont aussi vite abandonnés qu'adoptés.

Et les hommes sont las, et il faut satisfaire les clients, et il y a la concurrence, l'Europe, la planète...les délais à respecter, les pertes de temps à réduire, les prix à baisser, la productivité à améliorer, la qualité à maintenir, l'environnement à protéger...

  • Alors pour faire plus sérieux, et parce que nécessité fait loi, on a recours à d'autres outils. Plus sophistiqués. Assortis de méthodes rigoureuses. Des outils directement en lien avec les buts recherchés : économie, productivité...TQM, KAIZEN, TPM, LEAN MANUFACTURING, SMED... sont des outils dont il est hors de question de nier les services puissants qu'ils peuvent rendre, SI...Mais outils qui promettent plus qu'ils ne tiennent SI...
Bien des dirigeants, une fois encore, voient dans le recours à ces outils LE moyen de la performance économique, de la motivation et du bon climat social. Leur puissance peut être remarquable en tant qu'instruments d'une philosophie, d'une politique à long terme de l'entreprise. A l'époque de la KIOU-SI-SImanie (*) un dirigeant, avec humour, citait Blaise Pascal : "Si tu veux prier, mets-toi à genoux"; il rajoutait, "mais le prie-Dieu ne donne pas la religion"! soulignant ainsi que le "cercle de qualité" ne faisait pas la politique qualité.

C'est dire que la fécondité de tous ces outils dépend directement de la ligne de conduite qui suscite les modes de fonctionnement des personnes et des services. Donc, en premier lieu, des managers (experts ou chefs), et de leur manière "d'exploiter" - mettre en valeur- les "ressources" humaines.

  • Si ces instruments ne sont pas au service d'une politique qui vise à donner intérêt personnel à chacun à donner le meilleur de lui-même,
  • si les managers ne sont pas d'abord choisis pour leur volonté de faire grandir les hommes,
  • si le respect des domaines de responsabilité de chacun, de chaque équipe, de chaque service n'est pas la règle,
  • si ne sont pas encouragés esprit de vérité, remontée des mauvaises nouvelles, des erreurs et des incompréhensions,
  • si les courts-circuits et les désaveux des responsables sont mode de fonctionnement courant,
  • si managers et structures ne facilitent pas la mission des collaborateurs,
  • si procédures, contrôles et normes créent des freins à l'action de ceux qui créent de la valeur,
  • si communication et informations ne contribuent pas à donner du sens aux actions de chacun,
  • si toute initiative doit remonter dans la hiérarchie,
  • si suggestions , idées ou remarques d'amélioration restent sans suite,
  • si les niveaux de décision ne sont pas ramenés le plus près possible des intéressés,
  • si les services sont cloisonnés, vivent dans l'ignorance réciproque, pire ! sont en guerre larvée ou ouverte,
  • si les systèmes de reconnaissance et de sanctions promeuvent individualisme, chacun pour soi, concurrence interne...si...si...si...

...alors, ne pensez pas que ces outils de management vont arranger la situation et en lieu et place du Total Quality Management, vous obtiendrez le Tout Qui M....! (sic)

Vous ne ferez que renforcer le "ras-le-bol" ambiant et l'inefficacité.

Mais vous pouvez prendre contact avec CPE-réseau, qui peut vous aider à mettre en oeuvre les "fondamentaux du management", hors desquels les outils seront très vite vus comme le dernier "gadget"du patron.
(* Q.C.C : Quality Control Circles)

Répondre à cet article