Donner intérêt à bien faire ne relève pas de trucs, encore moins de discours. C’est un état d’esprit qui ne peut être compris, assimilé, mis en œuvre qu’à la suite d’une réflexion tirée d’exemples, de faits - dont aucun ne doit être retenu comme recette - mais pouvant inspirer de multiples réalisations.

 Toute ressemblance avec des situations connues serait purement fortuite.

 
   Passant dans les ateliers, le patron, propriétaire de l’entreprise, a l’habitude d’intervenir :    modifications de cadences de production, réglages, changements d’affectation des personnes...
   Ce n’est pas la première fois que Mme B., en charge de l’atelier de conditionnement, lui dit sa façon de penser. Femme de caractère, entrée en tant qu’ouvrière, elle connaît bien son patron.

   S’étant absentée  pour aller aux produits finis, après avoir organisé le démarrage des lignes, elle revient une trentaine de minutes plus tard pour découvrir l’atelier arrêté, l’engorgement des machines...Elle ne tarde pas être mise au courant des motifs du désordre. Mr G. a une nouvelle fois sévi.
   Laissant là personnel, service maintenance et autres spécialistes affairés au redémarrage, elle quitte l’atelier, passe à son bureau pour récupérer manteau et sac. Et ayant demandé à sa collègue de l’atelier voisin, d’avoir un œil sur « ses » filles, elle rentre à pied chez elle, façon de purger le trop plein d’humeurs.
   Arrivée chez elle, elle prend sa plume : « Monsieur, j’ai pu constater à maintes reprises que vous étiez bien meilleur contremaître que moi et que vous y preniez grand plaisir. Ne voulant pas vous en priver et la fonction ne justifiant pas deux têtes, je vous prie de noter dès lors que je ne me considère plus comme faisant partie de votre entreprise. »

  
  Le patron eut l’intelligence d’aller chercher lui même Mme B. chez elle. Il n’intervint plus dans l’atelier.

  Mme B. termina sa carrière comme chef de production.

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