Donner intérêt a bien faire ne relève pas de trucs, encore moins de discours. C’est un état d’esprit qui ne peut être compris, assimilé, mis en oeuvre qu’à la suite d’une réflexion tirée d’exemples, de faits - dont aucun ne doit être retenu comme recette - mais pouvant inspirer de multiples réalisations. Nous attirons l’attention de nos lecteurs sur le fait que toute ressemblance avec des situations connues serait purement fortuite.
 
Chaque année, la rentrée scolaire est source de préoccupations pour des parents dont les jeunes enfants découvrent l’école ou un nouvel environnement. Jusqu’alors, les demandes d’absence étaient refusées :“ si je vous l’accorde à vous, je serais obligé de l’accorder à tout le monde...” Une telle attitude met les personnes dans une situation où elles sont obligées de tricher avec l’entreprise. Et l’absentéisme augmente.

Alors, dans les moquettes du service du personnel, il est décidé que toute mère de famille ( Tiens ! des pères ne peuvent pas avoir les mêmes obligations ?) disposera de trois heures payées le jour de la rentrée des classes...Je peux, donc j’ai droit à trois heures, quelle que soit la nécessité réelle. De plus, mieux vaut les prendre afin de ne pas être traité de“ fayot” par des collègues moins scrupuleux que moi. L’absentéisme est tout aussi important, mais les moquettes, ravies, ont le sentiment de le maîtriser.

L’année suivante, Mme B. contremaîtresse décida que toute personne de son service pouvait prendre le temps nécessaire. Le travail commençait à 7 h 30, à 9 h 45 l’effectif était au complet. Bien sûr, il y eut un abus patent : la collaboratrice dont le fils avait largement passé la puberté ! Ce sont ses collègues qui la remirent en place. La pratique est aujourd’hui étendue à toute l’entreprise.

Plus les problèmes réels sont traités par les responsables directs, plus il est possible qu’ils le soient moins injustement. Dans l’intérêt de l’entreprise et des personnes. Ce qui évite de multiplier les réglementations bureaucratiques.

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