ASSOCIÉ AUX ACTIVITÉS DE CPE-réseau

   L’observation des réalités humaines et sociales nous a appris que de bonnes règles de vie favorisaient de bons comportements …et de meilleurs résultats.

   De façon à encourager chacun à donner le meilleur de lui-même, vous avez donc adopté depuis plusieurs années une ligne de conduite qui vise à confirmer chacun dans ses responsabilités, par la diffusion la plus large possible des pouvoirs de décision. L’organisation, son fonctionnement, la façon d’aborder la résolution des difficultés avec les hommes et non malgré eux, le rôle majeur que vous avez donné à vos managers vis à vis de leurs équipes…tout cela devrait-il être remis en cause en raison de LA  CRISE ? Que la période actuelle soit génératrice de sueurs froides pour les dirigeants comme elle est source d’inquiétudes pour les collaborateurs, cela ne fait aucun doute. Mais faut-il, en plus de ces tourments, changer la ligne de direction des hommes ?

   Plus de disponibilité, plus d’écoute : informer, expliquer, traiter les questions ou problèmes soulevés ne serait plus d’actualité ? Par des décisions sans consultation préalable,  doit-on mettre les intéressés devant le fait accompli sous prétexte de la difficulté des temps ? Les actions se font au coup par coup, sans même en envisager les conséquences sur le personnel…et la qualité de service. Le taux de réclamations – clients augmente. La consigne est de « serrer les boulons » pour maîtriser les dépenses : la dictature des fonctionnels réapparaît sous forme d’interventionnisme, courts-circuits et désaveux des autorités locales. Sur le terrain, patrons d’équipes, et  chefs de services eux-mêmes sont déstabilisés.
  
   Est-il opportun dans une période  de difficultés de rajouter troubles et incertitudes en bafouant les règles pour bien travailler ensemble ? Règles que vous avez voulues, publiquement annoncées et soutenues ? Avez-vous pris la mesure des effets de tels revirements sur les hommes et l’efficacité des équipes ? Rien n’est pire que l’inconstance des dirigeants sur le principe de gouvernement de l’entreprise. Perte de confiance, doute, démission morale, inertie, voire révolte, peuvent s’ensuivre.

   Pour faire front à l’adversité, il importe de mobiliser énergies, courage, créativité, initiatives, dans un climat de cohésion et de paix. Il est impératif dans ces situations de se référer aux valeurs-guides qui instituent langage et méthodes d’action communs de l’entreprise. Garder le fil directeur permet souplesse et mobilité, si nécessaires aux changements à opérer. Il est plus facile de modifier l’accessoire quand l’essentiel demeure. C’est en restant fidèle à ses convictions qu’une communauté peut s’adapter et affronter plus aisément les contraintes extérieures. Modifiez les produits, changez les structures, revoyez l’organisation…si telles sont les nécessités. La réalisation en sera d’autant plus facile si vous respectez les principes de gouvernement que vous avez établis pour régir les relations des personnes et des services.

   La motivation que vous attendez de vos gens découlera de la confiance, qui n’existera que si vous êtes cohérent et constant  dans l’art de les faire vivre ensemble. Ils ont besoin de références permanentes, de savoir de quoi il retourne, ce à quoi s’attendre et ce que l’on attend d’eux. Pour faire face à une situation difficile, une équipe doit s’appuyer sur des certitudes : est bon tout ce qui

met en valeur les personnes,
encourage la cohésion interne,
promeut l’esprit de proposition et de critique
.

   S’écarter de ce principe ne peut qu’engendrer ressentiments, injustices et inefficacité.

   Car les conditions dans lesquelles les personnes ont intérêt à bien faire et à donner le meilleur d’elles-mêmes ne changent pas, quelles que soient les circonstances extérieures.

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