Les instances européennes occupent un personnel important, en nombre, sinon toujours en qualité ; il y a une quinzaine d’années, un appel d’offre avait été lancé pour la sous-traitance des bulletins de paye de la communauté…plus de 15.000 à sortir chaque mois. Il y a 15 ans ! 

Depuis, des « commissions » dont les participants sont certainement dotés des meilleures intentions, traitent de tous les aspects de la vie quotidienne des « eurocitoyens ». La frénésie règlementaire européenne n’a d’égale que le désir irrépressible de tout faire tourner rond et de normaliser. Tout cela, loin du terrain et des réalités, et surtout du domaine de compétence et de responsabilité de ces acteurs qui « se la jouent » sur la scène internationale.

Les eurocrates, au travers de leurs grandes  ou  petites  commissions, font preuve d’une boulimie étonnante. Le 24 mai, a été publiée une communication sur « le travail décent ».

Il s’agit « d’orienter le développement autour de valeurs et de principes d'action et de gouvernance qui associent compétitivité économique et justice sociale ». Le travail décent, , repose sur « quatre piliers, à savoir l’emploi productif et librement choisi ; le droit du travail, y compris les normes fondamentales du travail ; la protection sociale; le dialogue social. Il couvre également la prise en compte de la dimension du genre dans ces piliers ». (Il semble que cette dernière idée, exprimée en eurobaragouin, se réfère à la délicate question de la discrimination selon le sexe : pour plus de clarté, remplacer « genre » par « sexe »). Enfin, est aussi envisagée la mise en œuvre d’outils pour mesurer et examiner le travail décent !

La commission doit édicter un certain nombre de directives dans les mois qui viennent. Il y a toute raison de redouter ce qui va advenir !



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